Le regard attendrissant de ces petites boules de poils présentées dans les vitrines d’animalerie, cache une bien triste réalité. Celle d’un trafic d’animaux parfaitement rodé et très lucratif, répondant à une demande toujours plus forte et trop souvent, irresponsable.
L’animal de compagnie est ainsi présenté comme un “objet” que l’on peut acquérir en un claquement de doigt, jeter lorsqu’il ne correspond plus à nos attentes ou lorsqu’on préfère acquérir le dernier “modèle” en vogue. Non, non, je ne parle pas du dernier iPhone mais bien d’êtres vivants que l’on relègue au rang de produits de consommation.
Et tout comme un smartphone acheté sur Wish, votre “produit” d’animalerie peut rapidement se montrer “défectueux” : mal sevré, pas socialisé, traumatisé, bourré de tares et de tocs…; provenant souvent des pays de l’Est ou d’éleveurs français peu scrupuleux, à la tête d’usines à chiots et chatons. Vous l’aurez compris, l’appellation d'”éleveur” recouvre des réalités bien différentes !
Pour toutes ces raisons, de nombreuses associations de protection animale se mobilisent depuis des années (notamment la SPA, pour ne citer qu’elle, très engagée sur ces sujets à travers sa “Cellule anti-trafic” lancée en 1993) pour mettre fin à ce scandaleux business dans notre pays.
Alors, lorsque nous apprenons en janvier 2021, que l’Assemblée nationale a voté cette fameuse interdiction, nous ne pouvons que nous en réjouir !
Cependant, le chemin est encore long car il faudra attendre 2024 (si tout se passe bien) pour voir disparaître ces sinistres “aquariums”. À l’heure actuelle, nous pouvons tout de même trouver quelques enseignes “avant-gardistes” comme Tom & Co ou encore Maxi Zoo.
Quid des petits mammifères ? : Et bien, ce n’est pas à l’ordre du jour…
Quid des milliers d’annonces postées sur internet par des “éleveurs” du dimanche ? : Un encadrement plus rigoureux devrait être instauré limitant ainsi la vente en ligne aux professionnels et aux refuges, les dons d’animaux y restant toutefois autorisés. Soit, mais il faut quand même relever la foule de faux professionnels qui publient sur ces sites et le manque de contrôles de la part des plateformes…
En résumé :
On avance…
…doucement.