Initialement établies dans le Sud-Ouest de la France et le pourtour méditerranéen, les chenilles processionnaires du pin, larves du papillon de nuit,  gagnent progressivement les autres régions de l’hexagone.

Durant l’hiver, leurs cocons blancs sont bien visibles dans les pins. Au printemps, elles se déplacent en “procession” et descendent des arbres dans lesquels les papillons ont pondu et partent à la recherche de nourriture (aiguilles de pin) et de nouveaux habitats. Or, avec le réchauffement climatique, leur descente s’effectue de plus en plus tôt dans l’année. 

Une fois au sol, celles-ci nichent parfois plusieurs années avant de devenir des papillons. Ces dernières sont particulièrement reconnaissables : elles présentent une forte pilosité, une couleur brune avec des tâches orangées et une tête noire.

Mais attention, contrairement à ce que dit l’adage, tout ce qui est petit n’est pas mignon ! Les chiens qui aiment sentir ou fouiller dans la terre, se promener en forêt etc… sont particulièrement exposés ! Les chats, également curieux, ne sont toutefois pas épargnés !

En effet, les poils que les chenilles libèrent lorsqu’elles se sentent menacées (contenant une substance toxique appelée thaumétopoéine) sont extrêmement urticants et peuvent occasionner de sévères lésions et allergies. Le pronostic vital de l’animal peut même être engagé en cas de réaction allergique violente !

L’intoxication par les chenilles processionnaires constitue donc une véritable urgence vétérinaire ! Le traitement sera essentiellement symptomatique et consistera en l’administration d’anti-inflammatoires, antihistaminiques et antibiotiques.

Si vous vivez dans une région particulièrement exposée, n’hésitez pas à museler votre chien et à lui nettoyer la gueule voire le corps tout entier après chaque balade. Si vous voyez des nids, informez-en votre mairie qui procèdera à leur destruction. Sachez que les symptômes sont les mêmes chez l’Homme alors soyez prudents et au moindre doute, munissez-vous de gants !